Renouer avec son passé

Visite de mon meilleur ami à Montréal - août 2023

On a tendance à dire qu’il faut laisser derrière soi les événements du passé, pour se concentrer à vivre le moment présent et éviter de penser au futur. Bon entre nous, c’est impossible pour moi de ne pas me projeter dans le futur parce qu’imaginer une meilleure situation, rêver à de nouvelles perspectives représentent une source de motivation et d’ambition. Et puis, de temps à autre, se replonger dans de doux souvenirs, ça me met du baume au coeur et ça me rend heureuse.

Ainsi, quand je passe du temps avec mon meilleur ami (à mes côtés sur la photo de couverture de cet article), je me remémore cette époque à laquelle on s’est rencontrés, il y a 15 ans, à l’université. On était dans cette période charnière de l’adulescence, le basculement entre l’adolescence et la vie d’adulte. Et, nos premières années dans la vingtaine ont été mouvementées et bouleversantes pour chacun d’entre nous. Mais malgré les épreuves que l’on a dû affronter, la chose sur laquelle on pouvait compter, c’était notre amitié. À cette époque, on pouvait rester 4 heures au téléphone à rire, à se raconter nos vies, à radoter sur ce qu’il se passait à la fac, bref, on construisait petit à petit, les fondations d’une solide et authentique relation.

Et je peux vous assurer que 15 ans plus tard, même en étant adultes, même en vivant dans 2 pays différents, séparés par un oécean, 6000 km et 6 heures de décalage horaire, les liens sont intacts et même encore plus profonds. Ce qui fait que lorsque l’on se retrouve, c’est comme si on avait à nouveau 18 ans (avec l’indépendance et l’argent en plus haha). C’est donc des fous rire, des inside jokes à ne plus en finir, des rencontres/situations improbables, on danse, on chante, on se fait remarquer et l’énergie que notre duo dégage fait en sorte que l’on marque souvent les personnes qui croisent notre chemin.

C’est en ce sens que renouer avec mon moi du passé, mon moi de 18-20 ans me fait du bien. Évidemment que je suis fière de la femme que je suis aujourd’hui et de tout ce que j’ai accompli. Mais je trouve que de temps à autre, sortir de la routine quotidienne de cette vie d’adulte remplie de tâches et responsabilités (qui peuvent être lourdes), c’est nécessaire et ça nous rappelle que demeure toujours quelque part en nous, ce petit grain de folie. Et cette petite folie est parfois ce qui nous permet de reconnecter avec nos rêves d’hier que l’on a perdu de vue, et que l’on pensait irréalisables.

Au début de ma vingtaine, j’ai pensé à me lancer dans la musique. Je m’étais achetée un clavier pour composer des beats. Mais, je n’étais pas assez investie et puis rapidement, les problèmes de la vie ont pris le dessus, ce qui a complètement détourné mon attention et mon intérêt. Et, dernièrement, en écoutant des Dj sets sur YouTube (l’émission My Analog Journal que je te conseille vivement), j’ai eu cette idée folle de me dire « et si je devenais Dj ? »

Pendant quelques jours, c’était juste une idée puis rapidement c’est devenu un projet, et j’ai commencé à en parler à mon conjoint et à mon meilleur ami qui m’ont tous les deux complètement soutenue. Donc j’ai commencé à faire des recherches, j’ai téléchargé un logiciel de mix. Et puis, lorsque mon meilleur ami est venu me voir, j’ai juste décidé d’acheter ma table de mixage. C’est comme si le voir m’avait donné ce coup de boost donc j’avais besoin ! En fait, j’ai pris conscience que j’étais en mesure aujourd’hui, de réaliser mes rêves d’hier. Alors pourquoi m’en empêcher ? Pourquoi ne pas suivre mon coeur et laisser aller mon petit grain de folie ?

Je suis passionnée de musique depuis ma tendre enfance. Je n’ai jamais joué d’un instrument, je n’ai jamais chanté, je n’ai jamais composé, et pourtant je me sens profondément liée à la musique, au point où je ne pourrais vivre sans en écouter. C’est aussi une des raisons pour lesquelles je danse. Alors en réalité, mixer est une suite logique dans ma passion musicale. Et c’est en me remémorant mes songes d’antan, que ce désir enfoui en moi s’est réveillé.

Tu sais, souvent on cherche une nouvelle passion, un nouveau projet sur lequel travailler, alors qu’il suffit parfois de se rappeler ce à quoi on aspirait quand on était plus jeune.

NANOUSHKA.

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